Depuis l’obtention d’un Master 2 Parcours Médiation du spectacle vivant et art de la scène à l’ère du numérique de l’Université Rennes 2, en juin 2018, je continue à m’intéresser de près à la création et la mise en place de dispositifs de médiation possibles dans différents lieu de spectacle vivant.

La médiation culturelle : Une découverte

C’est au cours de la Licence en Arts du spectacle à l’Université Rennes 2, que j’ai pu découvrir la diversité des métiers dans le secteur des arts de la scène et du spectacle vivant. Un domaine a particulièrement retenu mon attention lors de plusieurs cours traitant du sujet en « Administration du spectacle vivant » : la médiation culturelle.

Médiation ou Relation avec le public ?

Associé aux relations publiques ou relations avec les publics, le médiateur de spectacle vivant est la personne chargée de créer et entretenir un lien avec le(s) public(s) ou le(s) spectateur(s). De même, il est le « médium », le cœur de la relation entre tous les corps de métiers dans le monde du spectacle. Il est souvent à l’initiative de la mise en œuvre d’événements entourant la représentation, comme les visites des lieux, des décors, des costumes, etc. Il permet la rencontre entre les artistes, les techniciens et les spectateurs. Enfin, il est aussi la personne organisatrice d’ateliers de pratique artistique, permettant la transmission direct d’un savoir-faire entre professionnels et amateurs, artistes et « spectacteurs » (spectateur devenu acteur de sa propre médiation au contact de l’artiste et/ou de l’œuvre vivante).

Mes expériences

De 2016 à 2018 : formation et stage

En 2016, lors d’un stage de découverte professionnelle en troisième année de Licence Arts du spectacle, le Théâtre de Poche à Hédé-Bazouges nous a demandé, avec deux autres stagiaires, de nous intéresser à la création d’un outil de médiation permettant la découverte de leur établissement, à l’occasion de « Plumes et Goudron « , un Festival de musique et de spectacles vivants. Nous avons proposé la création d’un clip promotionnel à destination d’un public jeune (lycée). L’objectif de la démarche était de pouvoir proposer à certains jeunes de filmer les moments du Festival. L’occasion pour eux de s’initier à la réalisation vidéo d’un court-métrage auprès de professionnels du milieu audiovisuel.

J’ai mis en lien l’animation (enfance et socio-culturelle) avec la médiation

De plus, dans le cadre du Master 2 Parcours Médiation du spectacle vivant et art de la scène à l’ère du numérique de l’Université Rennes 2, nous devions effectuer un stage en alternance, au sein d’une structure culturelle ou d’une collectivité. De mon côté, j’ai mis en lien l’animation (enfance et socio-culturelle) avec la médiation dans mon mémoire de fin d’études. En effet, titulaire du BAFA et en formation dans la médiation du spectacle vivant, j’ai souhaité rapproché deux métiers qui historiquement était liés lorsque Malraux était Ministre de la Culture (Ministère de la Communication et de la propagande, à cette époque). Ainsi, j’ai pu effectuer un service civique à la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de la Roche-sur-Yon, d’une durée de sept mois, s’accordant avec cette mission. A l’occasion des des « Concerts Très Tôt« , un festival de spectacle vivant à destination du très jeune public (0-6 ans), j’ai pu mettre en place un dispositif de médiation portant sur le devenir du spectacle dans la mémoire des enfants après la représentation.

Il est à noter que cette démarche a connu un franc succès aussi bien auprès de ce très jeune public qu’auprès des adultes accompagnateurs. La transmission, l’appropriation et l’apprentissage, sont pour moi les notions essentielles que l’animation et la médiation du spectacle vivant ont en commun.

À l’été 2018, le service culturel de la collectivité de La Roche-sur-Yon m’a gardé pour poursuivre une autre mission que j’avais menée en même temps que la médiation durant les sept mois précédant : l’organisation et la gestion de projets culturels et artistiques. Ainsi, j’ai pu participer à la logistique de la fête de la musique et la mise en place du Festival R.POP, un événement estival proposant des concerts gratuits d’artistes renommés pour les habitants de l’Agglomération Yonnaise.

2018 à 2020 : chargé d’accueil du public et animateur jeunesse

À la rentrée 2018, le jeune diplômé d’un Master 2, avec ses 23 ans et 8 mois d’expérience dans la médiation du spectacle vivant, n’a pas su convaincre pour obtenir un poste d’assistant aux relations publiques dans la cinquante de lieux de spectacle auxquels, il a envoyé une candidature pour un poste vacant, et ceux dans toute la France. Un poste de chargé des relations publiques était encore moins accessible, puisqu’une expérience de 5 à 10 ans ainsi qu’une bonne connaissance du territoire était demandé (un point qui peut se comprendre).

Alors, puisqu’il fallait rentrer par la petite porte (voire l’entrée des artistes), j’ai réussi à obtenir un poste d’ouvreur au sein de la scène nationale de la Roche-sur-Yon, le Grand R. Cependant, ce poste n’étant qu’à temps ultra partiel (entre 35 et 40 heures/mois, soit environ 8 à 10 heures/semaine), j’ai choisi d’assuré un poste d’animateur auprès des jeunes enfants, au sein d’une maison de quartier le mercredi (cf. Animateur).

Pour autant, mon planning de la semaine n’était pas encore assez rempli, mais il ne me permettait plus d’avoir un poste à temps partiel dans les conditions souhaité par les employeurs. Alors, je me suis permis de revenir à la base de ma passion pour le spectacle : le théâtre. Après des auditions réussi au Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Arts Dramatique, à La Roche-sur-Yon, je me suis lancé dans la fin de ma formation de comédien, jusqu’à obtenir en juin 2020, mon Certificat d’Etude d’Art Dramatique de Conservatoire Départemental (cf. Comédien).

À la saison estivale 2020, en parallèle d’un emploi saisonnier d’animateur jeunesse en centre de loisirs (cf. Animateur), je me suis relancé dans de nouvelles recherches d’emploi dans la médiation du spectacle vivant (relation publiques) et ce, jusqu’en décembre sans aucun résultat. En effet, malgré mes candidatures et un bagage supplémentaire d’expérience dans les relations avec le public au sein de la scène nationale, le Grand R, aucune structure ne m’a accordé d’opportunité de faire mes preuves.

2020 : Désillusion, questionnement et reconversion

Une épidémie mondiale d’un virus inconnu ayant fait son apparition et le milieu du spectacle ayant été considéré par le gouvernement français comme « non-essentiel » aux besoins humains, j’ai remis en question mon orientation professionnel. Alors à Noël 2020, confiné à domicile, je décide de me reconvertir dans ma deuxième passion, l’informatique et le web. Une nouvelle page s’écrit en janvier 2021, lorsque je démarre ma formation de Développeur d’Applications Web auprès de Studi, plateforme de formation en ligne (cf. Développeur Web).

2022 : Un nouvel espoir, une opportunité

Pour autant, en janvier 2022, après les festivités de fin d’année, un nouveau chapitre s’écrit pour moi, celui de la médiation du spectacle vivant à l’échelle du Départementale. En effet, j’ai saisi l’opportunité d’intégrer les équipes du Service Culture Jeunesse, au sein du secteur Arts du spectacle (renommé Arts vivants) du Conseil Départemental de la Vendée. S’en suivront presque trois ans au poste de chargé de projet culturel et artistique, dans lequel j’ai développé un expérience concrète dans la gestion de projet et la médiation de spectacle vivant.

Ainsi, quatre ans après l’obtention de mon Master 2 en médiation du spectacle vivant, je saisi l’opportunité de pouvoir mettre toutes mes compétences au service du territoire vendéen et de sa jeunesse. Dans les exemples de projet auxquels j’ai participé, il y a le dispositif de diffusion du spectacle vivant pour le jeune public « pARTage en Scène« ; en collaboration avec la Fondation des Arts Florissants, « Les parcours musique et danse baroque » ; en partenariat avec La Région des Pays de la Loire , les Orchestres Départementaux de Vendée dans la cadre de « Ma Région Virtuose« , un événement regroupant toutes les écoles de musique du territoire vendéen pour un grand concert au Vendéspace (Mouilleron-Le-Captif).

2024 : L’heure du bilan

Après cette belle expérience de chargé de projets culturels et artistiques, au sein du Conseil Départemental de la Vendée, un nouveau rêve fait son chemin dans mon parcours professionnel, celui-ci de terminer ma formation de Développeur d’Application Web débuté en 2021.

En effet, depuis le démarrage de ma formation de développeur web en janvier 2021, j’ai continué à travailler et à me former en parallèle. Malheureusement, avoir un travail temps plein à plus de 39 heures par semaine et assurer une formation à distance qui doit s’effectuer normalement en 35 heures par semaine, est une chose assez compliquée à tenir sur le long terme. De plus, il est à noter que j’ai éliminé au fil du temps, les différents postes que je tenais encore.

Oui, vous avez bien lu ! Entre 2018 et 2022, j’ai continué à travailler pour la scène nationale, le Grand R, j’ai poursuivi mes missions d’animateur jeunesse en centre de loisirs sur les périodes de vacances scolaires, j’ai maintenu ma formation en développement web et j’ai apporté mon aide gracieuse à une graphiste/web-designer (Ma Graphiste Bien-Aimée), à raison de 4 à 6 heures par jours, pour me garantir une expérience dans le web (on évite de se faire avoir une deuxième fois sur le motif « manque d’expérience »). Mes missions auprès de « Ma Graphiste Bien-Aimée » était la création, le développement et la mise en ligne de site web tout simplement. Ainsi, pendant l’année 2022, j’ai mis fin à mon bénévolat auprès de cette web designer et à mon poste d’hôte d’accueil au sein de la scène nationale, ainsi qu’aux missions d’animateurs sur les vacances scolaires, pour me concentrer sur mon emploi de chargé de projet et ma formation de développeur web.

En CDD avec le Conseil Départemental de la Vendée, j’ai dû faire un choix entre poursuivre au poste et passer les concours dans la fonction publiques territoriale, ou terminer ma formation dans le développement web.

Mon choix s’est ainsi porté vers le développement web, pour le fait que je termine toujours ce que je commence. Et puis, l’expérience au sein du Département de la Vendée m’a permis de me rendre compte que mes compétences dans le numérique me seront toujours utile que ce soit au sein ou en-dehors du milieu culturel.

En résumé, avec tous ces emplois menés en parallèle, j’ai pu m’assurer assez d’heures travaillées pour faire valoir un temps de formation auprès de France Travail (ex Pôle Emploi), dans l’objectif d’obtenir mon diplôme de développeur web et de poursuivre ma reconversion professionnelle.

En savoir plus :

https://www.florian-richard.fr/le-personnage/mediateur/mediation